staross > Kilvan est un personnage de manga qui m'a totalement traumatisé, par son look, et son air narquois :) Et puis ce dieu de la mort, un peu carnaval-clown-sadique-gay-pride me fascine.
error > Très bonne remarque, le cd intelligent. On écouterait plus une oeuvre gravée numériquement, mais on compilerait un morceau, le morceau serait un "code", et sa construction muterait au fil des écoutes selon des critères, peut-être aussi ultime que la perception qu'en a l'utilisateur.
Riz au lait et le Youth> le problème du live de musique électro-accoustique est un problème vaste, certains y travaillent depuis l'aube des années 60. Squarepusher joue de la basse en live, Matmos sample parfois en direct des sons provenant du public. Certains comme Mathew Herbert forme des big band, type free-jazz, c'est intéressant, mais ce n'est qu'une voie de secours sans issue. Marier ma musique avec des vrais instruments, c'est drôle, mais ce n'est pas l'avenir. Il y a plein d'autres techniques. Je pense qu'il faut remettre l'ordinateur à sa place, c'est à dire, derrière le compositeur, au fond de la scène. On doit pouvoir sentir l'âme de l'interprète dans le morceau écouté, et non pas une programmation qui défile, avec 3 boutons qui tournent pour donner l'illusion d'une activité.
La voie la plus prometteuse me paraît être ses interfaces corporelles qu'affectionnent particulièrement les japonais. Le musicien, l'interprète électronique devenant ainsi une sorte de chef d'orchestre, un bras droit pour les rythmes, l'autre bras pour la mélodie, le mouvement de chaque doigt attribué à un effet ou que sais-je. Le but final serait bien entendu la science cognitive, ou la musique pensée serait produite en temps réel, le grand fantasme de tout créateur. Ce sera chose possible, j'en suis intimement persuadé, en attendant, les expériences d'interface "cerveau-machine" sont très concluantes, on peut écrire un sms par la pensée, et quelques singe jouent à des jeux vidéo, certe encore simpliste, par la simple pensée.
On en reviendrait sans doute à une musique plus dynamique. la dynamique est quelque chose qui tend à disparaître, avec la démocratisation de l'effet de compression, mais ce qu'il faut comprendre c'est que la différence dans les décibles crée l'émotion, l'intensité, la vélocité est un acteur principal de l'émotion. Quand Beethoven nous fait un pic sonore de 10 db à 120 db, il crée un choc qui procure l'émotion intense, l'émotion romantique. De nos jours, on s'amuse à saturer, hard limité, foutre toute la gomme, compresser, et s'arranger pour frôler de près les 0 db pour éviter le clipping, c'est une solution barbare, qui tente justement de masquer la faiblesse de la musique électronique par rapport à l'analogique. Illusion de puissance et de grandeur. Pour rappel, au passage, la musique codée sur 16 bits, ne peut pas rendre des différences de dynamique aussi importantes qu'un saut à la Beethoven, d'où la nécessité de passer rapidement en 24 bits pour être à l'aise, qui permet de coder des différences de 120 db, ce qui est tout à fait confortable. Un échantillonage de 44100 khz est par contre parfait, le cerveau ne faisant pas la différence pour les fréquences plus élevées. Néanmoins, un effet codé en 96khz paraitra plus "naturel" même une fois ramené à 44100. Un effet généré en 24 bits/96khz, puis après dichtering, ramené à la qualité cd, aura déjà beaucoup plus de corps, mais je m'éloigne du sujet.
cindy cenobyte > Pas besoin, je reste très critique avec moi-même. Si tu penses que je suis prétentieux, et bien tu te trompes, le titre pompeux de l'esthétique du pluralisme, a justement été pondu dans l'idée de parodier la musique savante contemporaine, qui elle ne se prive pas de faire des clivages musique légère/musique savante. Mon but a toujours été de joindre les deux bouts, et de rendre accessible et digeste les choses les plus obscures, comme ces techniques d'IA à la composition, réservée jusqu'à présent à une élite scientifique et musicologique. J'espère justement à l'avenir ouvrir un peu plus les auditeurs à ces théories, et toujours dans la gratuité, donc par pure volonté altruiste. Si j'étais prétentieux et élitiste, je me cantonnerai à me branler dans mon coin avec quelques intellos de laboratoire dans des représentations mondaines, et on s'échangerait nos formules mathématiques en ricanant du bas monde.