Auteur Sujet: la nuit noire  (Lu 90752 fois)

konsstrukt

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la nuit noire « Réponse #135 le: août 26, 2008, 19:03:05 pm »
aaaah, tu me fais bien plaisir. du temps où je collais avec le collectif, on m'a toujours dit que ceux qui collent sur les églises se font fusiller à l'aube, surtout avec nos affiches à la con.

cindy cenobyte

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la nuit noire « Réponse #136 le: août 26, 2008, 19:38:43 pm »
tu as quelques exemples de ces affiches ?  :smiley30:
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djimboulélé

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la nuit noire « Réponse #137 le: août 27, 2008, 19:29:37 pm »
Citation de: "konsstrukt"

tiens, vous avez remarqué que personne colle JAMAIS d'affiche sur les églises ? comment ça se fait, ça ?


non .... c'est vrai que ça se fait pas beaucoup.
y a une sorte de respect consensuel et collectif on dirait...
(l'autre jour y a un mec qui s'amusait à tirer avec un ballon de foot sur une épée d'une des statues de la cathédrale d'Angoulème... il s'est fait jetter par tous les passants...)

konsstrukt

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la nuit noire « Réponse #138 le: août 29, 2008, 14:35:16 pm »
bin, des exemples, faut aller trainer sur le blog du méchantes bêtes ou sur celui de lilas, notre bien-aimée graphiste.

rep

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la nuit noire « Réponse #139 le: août 31, 2008, 16:03:15 pm »
salut konsstrukt,
j'avais assisté il y a deux ou trois ans à une de tes lectures dans la cave de l'utopya à montpell, j'étais venu car je devais faire la vidéo sur un live de david et maxi aux synthé bidouillés...
bref, ta lecture à ce moment la ne m'avais pas vraiment convaincu parce que je t'avais trouvé trop trash pour être honnête, ou autrement dit trop provocant pour toucher vraiment, ceci dit j'étais tout de même reparti, curieux, avec le livret de la lecture que tu donnais et avec le sentiment que ce n'était en aucun cas du foutage de gueule...

Aujourd'hui je trouve "nuit noire" beaucoup plus écrit, narratif, riche et construit, que ce que j'avais entendu à l'époque. Bref, à mon avis la retenue, la meilleure accessibilité de ce que tu écrit ici sont très bénéfiques et servent bien ton propos, tu ne peut plus être (à mon sens) classé comme 'simple' provocateur comme je l'avais fait trop rapidement.
bref, voila pour mon analyse à 2 balles, et en attendant de voir la version papier mise en page avec les gravures...

et sinon un petit lien pour la route :
http://www.heresie.com/rais/crimes.htm

konsstrukt

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la nuit noire « Réponse #140 le: août 31, 2008, 18:52:33 pm »
merci camarade, je suis content que tu apprécies mon évolution. je ne me souviens plus du tout de ce que j'ai lu à cette soirée, par contre. en revanche, si c'est le live dont je crois me souvenir, qui avait terminé la soirée et qui avait fait fuir tout le monde, j'avais pour ma part fort apprécié.

(attention pour l'ami gilou avec son p'tit accordéon, il y a de plus en plus d'historiens qui soutiennent que toute cette histoire de mangeur d'enfants n'est qu'une intox des anglais, qui avaient besoin de le mouiller en même temps que jeanne d'arc, étant donné qu'ils faisaient partie du même "réseau", enfin ça s'appelait sûrement pas comme ça à l'époque)

sqaw lee

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la nuit noire « Réponse #141 le: août 31, 2008, 20:43:15 pm »
Citer
ouais, y'a une raison à l'absence d'explication : un bon texte de suffit à lui-même, et un mauvais texte de sera jamais amélioré par une explication.

oué je comprend..seulement tu donnes dans un registre pas très facile ni accecible alors la plupart des lecteurs ont p-e besoin d'être rassuré..sur tes intentions, ton état psychique ou je n'sais quoi...enfin j'imagine que c'est ça pour tout ceux qui réagissent mal à tes écrits...ils veulent p-e savoir tes motivations, si c'est juste par provocation, ou pour purifier l'humanité (voir te purifier toi même), pour faire réfléchir je sais pas.. smiley6

Le caca ne fait pas tourner la terre, mais rend l'amour plus agréable !
Poil pour tous et tous à poil !
J'ai fait kk à ikea !
Les rêves sont au cerveau ce que le caca est aux intestins !
ça a l'air bien pour ceux qui aime bien!

konsstrukt

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la nuit noire « Réponse #142 le: août 31, 2008, 20:51:39 pm »
et oui, sans doute, mais, non seulement ceux qui posent cette question se posent une mauvaise question (la seule question qui tienne, c'est : ai-je envie de lire celà ; et à la rigueur : pourquoi ai-je envie de lire cela, suivie de : qu'ai-je retiré de cette lecture ?) ; quant à moi ma motivation à écrire ce que j'écris est d'une grande simplicité : j'écris des histoires que je trouve bonnes, riches et qui me tiennent à coeur, dans un style qui me demande du travail, de l'énergie et de la recherche.
ensuite, à la question corollaire : pourquoi est-ce que je trouve bonnes des histoires de ce genre, j'ai une réponse là aussi très simple : parce que.
je sais, c'est léger :)

(et j'ajouterai que, même si j'apprécie grandement de faire chier ceux qui n'aiment pas ce genre d'histoire, ce que je préfère, c'est quand même plaisir à ceux qui les aiment. voilà, voilà)

cindy cenobyte

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la nuit noire « Réponse #143 le: septembre 01, 2008, 08:31:27 am »
lundi matin, 1er septembre, il est 8h29, bientôt 8h30 ...
toujours rien, bravo, félicitations  smiley19
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la nuit noire « Réponse #144 le: septembre 01, 2008, 08:35:01 am »
C'est fou ça c'est la rentrée là !!!
Un peu de sérieux et de chair fraiche bon sang !
Je tourne en rond et je trépigne... smiley23
Jvé mettre mes choco BN dans mon cartable

konsstrukt

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la nuit noire « Réponse #145 le: septembre 01, 2008, 08:43:59 am »
rhaaa, mais vous foutez la zone dans mon planning rhoo ! figurez-vous que j'étais en train de paufiner l'annonce de la lecture !
(et puis la rentrée c'est demain, bande de rmistes !)

***

bon, pas de jm renault aujourd'hui, il a trop de travail.

***

76 : 24

J’avais deux types de victime. La première sorte, je l’appelais maman et je la choisissais dans les supermarchés. J’avais gardé la même procédure que pour mon premier essai, tout en apportant quelques améliorations. D’abord je changeais toujours de supermarché. Je m’installais quelques jours dans un hôtel anonyme genre Formule 1 et j’effectuais un premier repérage au Carrefour le plus proche. Je cherchais celle qui allait être maman. Il y avait toujours quelqu’un qui correspondait. Quarante ans, mince, cheveux longs blonds, maquillée et habillée comme une pétasse en manque, des bijoux, célibataire et chaudasse, pas d’enfant puisque c’était moi l’enfant. Il fallait aussi que le contenu du chariot corresponde. Alcool fort et vin, plats préparés surgelés ou en conserves, légumes tout prêts, yaourts, aucun produit frais. Elle devait sentir la pute et le sexe, me faire bander et me donner envie de lui coller ma queue tout au fond de la chatte, de l’enculer, de prendre un bain avec elle et de lui enfoncer un couteau dans le ventre, de lui jouir sur la gueule et de la découper en morceau, de l’entendre crier, de regarder les mouches lui bouffer la langue, sa langue avec laquelle elle m’aurait sucé la queue et léché la merde. Les deux derniers critères étaient le regard et la voix. Je voulais un regard voilé d’alcoolique ou de droguée et des yeux de grosse baiseuse, à quoi s’ajoutait une voix de fumeuse et de défoncée un peu éraillée et au débit ralenti. C’est ça qui m’excitait. C’est ça que je voulais. Je trouvais toujours. Ca ne me prenait jamais plus de trois jours. Des putes dans ce genre-là il y en avait partout. Quand je me fixais sur une victime il me fallait deux ou trois heures de filatures pour être certain de mon choix. Une fois que j’étais sûr de moi, je l’appelais maman jusqu’à la fin, que ça soit dans ma tête ou pour m’adresser à elle. Je n’utilisais aucun autre mot. Sa réalité ne m’intéressait pas.

77 : 23

Je voulais connaître le moins de détails possible à propos de maman. Je m’efforçais de ne connaître ni son identité ni rien qui puisse me donner des informations que je ne désirais pas apprendre, comme son adresse, son métier ou quoi que se soit d’autre à propos de sa vie quotidienne.
Après l’avoir repérée et confirmée je la suivais jusqu’à la caisse. J’achetais toujours un truc pour donner le change, passais juste après elle, payais en liquide et la suivais jusqu’à sa voiture. Maman ouvrait d’abord le coffre pour ranger les sacs. Je la laissais terminer et puis j’intervenais. Je m’approchais d’elle discrètement et je l’appelais en disant « maman ». Son regard se fixait sur moi et j’y lisais des tas de pensées. Des intuitions, de la méfiance, beaucoup de peur. Elle ouvrait à peine la bouche. Je lui donnais un coup de poing sec et rapide juste en-dessous des seins. Sa bouche s’ouvrait pour chercher de l’air mais tout se passait trop vite pour elle. D’une main je tordais le poignet selon une prise que j’avais étudiée et qui provoquait une douleur très vive et neutralisante. Mon coup au plexus, qui avait chassé l’air des poumons, l’empêchait de crier. Profitant de son étourdissement je fermais le coffre et récupérais ses clefs, qui se trouvaient soit dans sa main soit déjà dans la serrure de la portière. Je la lâchais, portais un nouveau coup au plexus pour prolonger son incapacité et nous entrions dans la voiture côté passager. Je la poussais côté conducteur et je prenais sa place. Avant qu’elle ne puisse réagir je me penchais sur elle et lui écrasais la trachée. Si des gens regardaient ils auraient cru qu’on s’embrassait mais personne ne regardait jamais. Ses yeux devenaient vitreux. Je respirais sa terreur. Je bandais comme un fou et il m’arrivait même d’éjaculer dans mon pantalon. L’enlèvement durait trente secondes au maximum et il ne présentait aucun risque pour moi. J’avais le dessus aussi bien psyhologiquement que physiquement. J’étais supérieur.

78 : 22

Je sortais mon couteau. C’était un couteau à viande de trente centimètres, inutilisable dans l’habitacle exigu mais qui paralysait maman de terreur. Je lui murmurais qu’elle devrait obéir si elle ne voulait pas que je lui ouvre la gorge. J’utilisais une voix grondante et menaçante qui venait de mon ventre. J’étais un loup, un prédateur sans pitié. Je lui laissais voir la longue lame. Je la faisais glisser sur son mollet et sa cuisse et je filais le bas. A ce moment-là elle gémissait, je rebandais, je piquais la pointe du couteau dans la face interne de sa cuisse gauche, pas loin de la chatte, pour lui montrer que je plaisantais pas. Je relachais mon étranglement, le choc rendait son regard hébété. Je la laissais récupérer un peu et reprendre son souffle, mais pas trop longtemps. Ensuite je lui donnais les clés et lui disais « allez, maman, roule ». Je voyais la panique et l’incompréhension s’emparer d’elle. Je m’en délectais. Elle essayait parfois de me supplier. D’autres fois je devais la menacer de lui couper les nichons pour qu’elle se montre docile. Dans ces cas-là elle sursautait, se mettait à pleurer et c’était parti, contact, démarrage, marche arrière et on quittait le parking pour toujours. L’idée de se faire couper les nibard, et plus particulièrement les tétons, ça faisait toujours pleurer maman. A ce moment-là il fallait que je me branle pour libérer toute cette énergie accumulée. Je n’en pouvais plus. Même si j’avais éjaculé juste avant, j’étais submergé d’une force incontrôlable que je devais relacher. Maman roulait jusqu’à un coin isolé que je lui indiquais et que j’avais répéré au cours des jours précédents, soit un petit chemin, soit un accès de livraison inutilisé, soit un parking assez grand, n’importe quel endroit où j’étais certain de profiter de deux minutes de tranquillité. Je trouvais toujours des lieux où il n’y avait presque pas de passage et, avant l’enlèvement, j’y restais assez longtemps en repérage pour être sûr de ne rien risquer.

doppelganger

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la nuit noire « Réponse #146 le: septembre 01, 2008, 08:55:05 am »
:smiley41:  :smiley31:  smiley32  :zhand1:

konsstrukt

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la nuit noire « Réponse #147 le: septembre 08, 2008, 08:11:04 am »

(gravure : jean-marc renault - jmr02.blogspot.com)

***

79 : 21

J’ouvrais mon pantalon et je la sortais. Je n’avais pas besoin de m’astiquer longtemps. J’appuyais mon couteau entre ses seins pour l’empêcher de se débattre. Je lui ordonnais de me regarder la queue. En quelques va-et-viens j’y étais. J’éjaculais sur son ventre et sur ses cuisses. Ses petits nichons se soulevaient sous l’effet de la panique et les tétons durcissaient. Ca se voyait à travers le tee-shirt. Maman ne portait jamais de soutif. Quand je jouissais un petit frisson me secouait et la lame dérapait. Elle entamait la peau jusqu’au sang, qui traversait le tee-shirt. Ma queue s’agitait encore et les dernières gouttes de sperme coulaient. A cet instant maman comprenait qu’elle allait mourir. Elle comprenait pendant que je jouissait qu’il n’y aurait aucune issue pour elle. Peut-être voyait-elle un rapport caché entre mon sperme qui giclait et sa vie qui était foutue. C’était toujours à ce moment qu’elle tentait profiter de ma faiblesse apparente pour tenter de fuir, mais elle n’y arrivait jamais, je connaissais la musique. Maman ne m’échappait pas. Elle essayait de me cogner et d’ouvrir la porte mais la douleur et la terreur la rendaient maladroite. Je laissais tomber le couteau entre mes pieds et je lui tapais dessus, pas assez fort pour la tuer, deux ou trois coups de poings dans la nuque ou au visage selon ce qu’elle me présentait, elle tombait dans les vapes et il suffisait de lui attacher les poignets et les chevilles avec de la corde et de lui scotcher la gueule pour qu’au réveil elle ne déconne plus. Je lui matais les seins et la chatte, je lui fourrais un doigt pour renifler, maman sentait bon. Ensuite je l’allongeais à l’arrière et la recouvrais d’une couverture tâchée de sang. Elle remarquait toujours ce détail à son réveil, le sang qui tâchait la couverture, et ça augmentait sa peur. Je laissais les courses dans le coffre. La couverture, le papier collant et la corde, tout ça je l’avais dans un sac à dos.

80 : 20

Je roulais à travers la campagne. Je roulais encore quand maman se réveillait. Il faisait sombre. Elle s’agitait et exprimait sa terreur. Ca ne me gênait pas. On roulait encore. Je ne cherchais pas un endroit. J’attendais un moment précis, tout devait se passer à vingt-et-une heure, dans n’importe quelle forêt, c’était sans importance, mais vingt-et-une heures ça ne pouvait pas être autrement. Quand le moment était venu je m’engageais sur un petit chemin qui sinuait entre les arbres. Maman faisait plus de bruit, voulait hurler mais n’y parvenait pas à cause du baillon. Quand nous étions le plus à l’écart possible je stoppais la voiture. La nuit finissait de tomber ou bien était déjà profonde. Ca dépendait de la saison. Je sortais maman, je défaisais ses liens, si elle essayait de s’enfuir je la tabassais, j’enlevais son tee-shirt, je caressais ses seins plus petits que ma main. Elle se laissait faire, soit qu’elle avait pris trop de coups pour être encore capable de réagir, soit que la peur l’avait vaincue, soit qu’elle espérait sauver sa peau en coopérant. A partir de ce moment-là maman ne me posait plus de problème. Je la baisais par terre, allongé sur elle. Je lui en mettais de grands coups, comme elle avait toujours aimé. Elle gémissait et elle pleurait. Je jouissais en elle. Ca n’était que le début. Ca durait des heures. Je terminais bien après minuit. D’abord elle sanglotait, et puis elle n’avait plus la force de rien. Je l’enculais et je l’étranglais. Je lui chiais dessus, je lui pissais dessus. Je lui parlais. Je lui expliquais tout et ça me faisait du bien et après avoir parlé je la baisais encore, par la bouche, avec mon couteau sur sa nuque. Quand j’étais rassasié, je la tuais à coups de poings. Je tapais au visage, au ventre, partout sans pouvoir m’arrêter. Après l’avoir crevée je la baisais encore et c’était encore meilleur. Quand j’était repu je m’occupais de son cadavre. Je devais m’en débarrasser rapidement.

81 : 19

Son corps était enroulé dans la couverture tâchée de sang. Je me remettais en route, cette fois à destination d’un endroit précis, là où finissaient tous les corps, dans une autre forêt, dans un autre coin. J’avais creusé des fosses et c’est là que je m’occupais de maman. D’abord je me déshabillais. Ensuite je l’étendais par terre sur la couverture, et j’otais ses vêtements en luttant contre sa rigidité. Je la reniflais de partout, je flairais ses parties intimes, anus, sexe, je la possédais une dernière fois, soit par le cul soit par la chatte, ça dépendait. Je creusais un trou. La pelle se trouvait déjà sur place. Creuser prenait un moment. Au fond du trou je mettais les vêtements et je les recouvrais de chaux. La chaux aussi était dissimulée ici. Avec mon couteau je découpais les mains, les pieds et la tête de maman. Je mettais ça de côté. Je sectionnais le corps en trois ou quatre tronçons pour accélérer la décomposition et je les balançais au fond de la fosse. J’ajoutais une couche de chaux, je remblayais, je tassais. J’emballais la tête, les mains et les pieds dans un grand sac-poubelle doublé. J’enfermais ça dans un sac à dos que j’avais laissé là aussi dans ce but. Je me rhabillais. Je devais ensuite me débarrasser de la voiture. Pour ça aussi j’avais un coin. Je pouvais y faire cramer les véhicules sans que personne ne vienne m’emmerder. J’en piquais une autre pour retourner près de chez moi. Je l’abandonnais à une dizaine de kilomètres du sanctuaire, je la brûlais pour effacer les indices, je continuais à pieds. J’appréciais cette partie du rituel, la marche, sentir les odeurs de la nuit et du jour naissant. Entendre les bruits qui indiquaient la transition, toujours les mêmes. Le premier train de la journée. Sentir l’air pur. Les lumières, comme une transition vers la pureté. C’était indispensable. Ca faisait monter les forces, ça préparait la transe. J’arrivais au sanctuaire en sueur et sexuellement excité.[/img]

konsstrukt

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la nuit noire « Réponse #148 le: septembre 15, 2008, 08:27:36 am »
82 : 18

Il y avait d’abord la tête, que je nettoyais à la salle de bain. Je la débarrassais du sang, de la terre et de la crasse. Je lavais les cheveux avec le shampooing de maman. Il restait les traces de coups. Le visage était tuméfié et décoloré mais ça n’était pas grave, j’arrangeais comme je pouvais avec un bistouri, je coupais une poche de sang sous l’œil, je redressais le nez, ce genre de détail. L’esthétique n’était pas le plus important. Ensuite je la maquillais, il fallait qu’elle soit la plus belle possible. Quand j’avais terminé de l’apprêter j’allais l’installer à sa place, dans le sanctuaire. Je passais la nuit en masturbations et prières. Il m’arrivait d’utiliser la tête. Les démons finissaient par sortir de moi, le cercle les happait et des fois c’était si bon que je pleurais de bonheur. J’avais des orgasmes incroyables.
Je ne me souviens pas de beaucoup de détails. J’étais possédé, je criais, jouissais, vénérais les démons qui entraient en moi, j’étais le sujet et le lieu d’une orgie surnaturelle. J’utilisais tout ce qui provenait de mon corps, ma merde, mon sang, ma pisse, mes larmes, tout était bon, je me faisais prendre dans toutes les positions imaginables par les démons, maman participait, je déchirais son visage, je crevais ses yeux, j’arrachais ses dents, j’otais sa cervelle et je la possédais. Quand j’en avais terminé, je déposais sur l’autel ce qui restait de la tête.
Ce rituel durait onze heures. A la fin j’étais épuisé. Je m’endormais. Le sperme, la merde, tout séchait sur ma peau et sur les parois du sanctuaire, les odeurs s’imprénaient une nouvelle fois et se rajoutaient aux plus anciennes. Quand je me réveillais les bougies étaient éteintes et les encens avaient terminé de brûler. La tête de maman était méconnaissable, ça n’était plus que de la pulpe, des os broyés et des morceaux de peau. Je rassemblais tous les débris et je les incinérais dans le braséro. J’y ajoutais des poudres et j’inhalais.

83 : 17

Je nettoyais également les mains et les pieds, mais d’une façon moins précise. J’enlevais la terre et les autres souillures, ensuite je les faisais griller à la poèle et je les mangeais. C’était compliqué à cause des ongles et de tous les de petits os mais c’était important, c’était une phase essentielle.
Je me reposais une nuit complète dans le sanctuaire saturé d’odeurs de toutes sortes, le lendemain je prenais un bain et puis j’allais dormir encore quelques heures dans mon lit. Mon sommeil était traversé par un mélange de rêves, de visions spontanées et de visions provoquées. J’étais dans un état second, je me sentais poisseux, exactement comme quand on vient de faire un rêve érotique, qu’on vient de jouir et qu’au réveil tout sonne faux, que toute la réalité semble factice et que le rêve lui-même perd de sa consistance pour devenir une émotion imprécise, un simple écho qui provoque le malaise. Je me sentais comme ça pendant environ vingt-quatre heures, après vingt heures de sommeil. J’oscillais sans quitter mon lit entre toutes sortes d’état entre l’éveil au sommeil. Je ne bougeais pas, je me pissais et me chiais dessus si j’avais besoin, ça ne me dérangeait pas du tout, quelquefois je vomissais, l’important était de bien se vider l’âme, l’esprit et le corps en une purification intégrale. Je quittais cet état heureux et détendu. C’était l’accomplissement du rituel. Aux plaisirs sauvages succédait une joie douce et élégiaque, presque une illumination. J’étais à chaque fois transfiguré et cette inspiration me baignait pendant des semaines. Pendant des semaines j’étais heureux, serein, je vivais dans un état de béatitude qui finissait toujours par s’estomper. Lentement tout redevenait terne, je cessais peu à peu de vivre et les visites dans le sanctuaire se chargeaient de mélancolie. Mon énergie diminuait, je retombais dans le marasme et la survie mécanique, je perdais mes forces, j’attendais la pulsion, le renouveau, l’envie de recommencer le rituel. Elle revenait toujours, au bout de quelques semaines ou de quelques mois.

84 : 16

La deuxième sorte de victime, je l’appelais Florence. C’était une lycéenne entre seize et dix-sept ans et en classe de première, une allumeuse qui aime se faire draguer et qui baise facilement. Les repérages étaient plus longs car il fallait bien plus de discretion.
Je louais une chambre d’hôtel pas très loin du lycée. Je me présentais comme un touriste et me donnais une semaine pour trouver Florence mais ça demandait moins de temps car elle n’était pas difficile à débusquer. C’était est une race de pute très répandue. Je me postais une première fois aux abords du lycée vers huit heures du matin. Je savais me mettre et quelle attitude avoir pour ne pas me faire remarquer. A midi je mangeais au bistrot du lycée et commençais à me faire une idée. J’étais à l’affut. Quelquefois je me sentais nerveux. Un visage m’attirait, je devais le juger en quelques instants, mon cœur battait. J’épiais une conversation, j’essayais de saisir la couleur d’un string ou d’un soutif. Est-ce que cette pute est ma Florence ? Elle a les bons cheveux, mais a-t-elle la bonne voix ? Les nichons semblent bien. C’est excitant de chercher quelqu’un et encore plus excitant de le trouver. L’écouter parler aux mecs, la regarder se comporter comme une chaudasse en chaleur et se dire avec certitude que c’est la bonne, qu’une fois encore le miracle est recommencé. Du jour où je la trouvais je me branlais au moins quatre fois par nuit. J’imaginais ma bite coulisser entre ses gros nichons et lui prendre la bouche en force pendant que mon couteau lui baisait la chatte jusqu’à la garde.
La deuxième étape de la chasse consistait à se renseigner sur elle, découvrir son nom de famille, son prénom, son adresse. C’était facile. Il suffisait d’écouter leurs bavardages merdiques pour connaître son nom et une fois que je l’avais le nom tout le reste en découlait. J’aboutissais à un état d’incroyable tension sexuelle. Mes fantasmes devenaient de plus en plus sanglants.

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la nuit noire « Réponse #149 le: septembre 15, 2008, 10:07:49 am »
Boire son café prend une autre dimension.... smiley19