De très longues files d'attente interminables sont constatées aux pompes où on soupçonne encore la présence de quelques gouttes de la matière indispensable pour l'homme de la fin du 20e siècle. C'est un phénomène cyclique bien connu dans le pays : pratiquement, au même moment et tous les ans, on commence à parler de la raréfaction d'essence ou de carburants. Tantôt c'était Zongo-oil. Maintenant c'est le refus par les deux Congo de livrer le stock de carburants destiné à la République Centrafricaine; autre argument, ce sont les remorqueurs qui ne peuvent plus remonter le cours de l'Oubangui : résultat c'est la pénurie, la spéculation, le désastre économique et social.