l'activisme militant sera toujours utilisé par ce contre quoi il lutte pour que ce dernier se refasse un bautée.
les courants underground d'aujourd'hui ne sont que les collosses clacissistes de demain.
les types qui prennent le front d'une révolution afin de renverser les maitres ne sont bien souvent que des gens qui souhaiteraient devenir les maitres.
Ouaip ! Mais en fait, c'est parfois pire. Ils n'attendent même pas que le temps passe pour être aussi pourris que le système qu'ils critiquent. Le problème, comme on est quelques uns à l'avoir compris, c'est de cerner au sein même des démarches émergentes, les enjeux pour lesquels ont se bat, et de ne pas présupposer que c'est seulement le pourrissement d'une situation qui la dénature : le pourrissement est parfois dans les dispositifs de milittance eux-même, dans l'amont des réflexions et des discours qui organisent les actions, par manque d'analyse politique, par facilité intrellectuelle, à cause du sens commun, parce qu'on suit des pentes naturelles des pratiques militantes sans se rendre compte qu'elles induites par les mêmes présupposés que ce contre quoi on lutte. Car le "pouvoir", c'est pas les autres...
Pour Bikini : le domaine d'activisme dont Charlie et moi on parle ici, c'est un activisme à cheval entre des revendications assez classiques des milieux de la free party (antisécuritaire, anti-Bush, anti-LSQ/Mariani petit lapin qui pisse derrière la tente, pour les cultures amateurs émergentes, pour le copyleft, etc.) et des démarches qu'on avait plus ou moins "inventées", et qui refusaient toute finalité pratique immédiate (refus des revendications) dans le but de créer un espace de rencontre plutôt qu'un vulgaire espace de militance. Mais on s'est simplement fait rattraper par les habitudes et rituels des free parteux, par leur masse, par leurs contradictions. Et pour se faire baiser, oui, on s'est fait baiser grave... M'enfin, on a bien inquiété les RG à une époque, c'est au moins ça de pris.
+A+