Auteur Sujet: Tu l'as lu mon cul ?  (Lu 377447 fois)

Alain Deschodt

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Le pape François met en garde contre l'idéologie « Réponse #1110 le: septembre 20, 2015, 22:06:41 pm »
J'ai lu "Le Boucher des Hurlus" c'était 'achement bien.  smiley22

Sinon en vrac :




Un père dépressif décide d'aller sur une île déserte durant une année avec son fils de 12 ans. La robinsonnade se transforme en cauchemar (climat exécrable, mauvaise préparation, papa fol'dingo et pire encore).
C'est noir, éprouvant, assez crade par moment et vraiment scotchant, j'ai vraiment aimé.



Super bouquin en effet que ce poolar au Caanada !  smiley23 Et de mon côté :

- Rumiko Takahashi : Lamu (vol. 9 à 12) (1983/1984), la folie douce, quelle imagination !



- Dorothy B. Hughes : Et tournent les chevaux de bois (1946), un excellent roman noir, poisseux et haletant au possible, qui se déroule à Santa Fe dans les années 40. C'est bien cru, cynique et accroché au destin, comme on l'aime !



- Jean Ziegler : La faim dans le monde expliquée à mon fils (1999), pas une franche réussite, ça ne vulgarise pas le problème et ça le dilue dans d'autres problématiques, décevant de la part de ce brillant orateur international  smiley18


- Regnard : Voyage en Laponie (1681), truculent récit de voyage en Europe du Nord à la fin du XVIIe siècle, on ne s'ennuie pas une seconde du début à la fin !



- Frédéric Douglass : Mon éducation (1845), ce n'est là que le début de la biographie de cet homme essentiel de l'histoire américaine mais c'est vraiment saisissant d'horreur !

En France, les chômeurs exploitent les patrons

raklor

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Benoit XIV soupapes « Réponse #1111 le: avril 04, 2016, 12:13:37 pm »


Bruno Munari - l'art du design

Un recueil de textes des années 60 qui vulgarise les problématiques du design industriel à ce moment-là, avec des passerelles entre l'art, la méthodologie et une grosse fascination pour l'art de vivre japonais. Ca n'a pas réglé mes problèmes avec Inkscape, mais il a des points de vue qui ne sont pas forcément envisagés par l'académie actuelle, et c'est amusant de faire le lien entre ses projections et ce qui s'est passé dans les décennies suivantes des points de vue esthétique et social.


raklor

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Re : Tu l'as lu mon cul ? « Réponse #1112 le: mars 23, 2017, 09:04:30 am »
Putain c'est chiant Merleau Ponty en fait. Je me souviens que je l'aimais bien en terminale parce que ça me semblait intelligible et suffisamment fourre-tout pour le citer à n'importe quel propos et à n'importe quel moment de la dissert, mais franchement même Hegel est plus fun avec le temps.

raklor

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Re : Tu l'as lu mon cul ? « Réponse #1113 le: décembre 06, 2018, 08:15:49 am »
Je suis bien croque des romans de Philippe Vasset (cofondateur de l'atelier de géographie paralèle, plus ou moins dans le meme panier que comme François Bon pour les sujets mais pas du tout la meme syntaxe) en ce moment, dans ce qui m'est passé entre les mains pour le moment il a été question de:

- exploration de zones blanches sur un territoire
- étude de marché pour la fondation d'une secte
- enquête pour retrouver les auteurs d'un générateur de scénario
- journal d'un marchand d'armes

Je me suis pas encore attaqué au plus récent, qui devrait parler aux orléanais et solognots

Chaudement recommandé

JM Charcot

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Re : Re : Tu l'as lu mon cul ? « Réponse #1114 le: décembre 06, 2018, 19:05:20 pm »
Je suis bien croque des romans de Philippe Vasset (cofondateur de l'atelier de géographie paralèle, plus ou moins dans le meme panier que comme François Bon pour les sujets mais pas du tout la meme syntaxe) en ce moment, dans ce qui m'est passé entre les mains pour le moment il a été question de:

- exploration de zones blanches sur un territoire
- étude de marché pour la fondation d'une secte
- enquête pour retrouver les auteurs d'un générateur de scénario
- journal d'un marchand d'armes

Je me suis pas encore attaqué au plus récent, qui devrait parler aux orléanais et solognots

Chaudement recommandé

Pas encore commencé les précédents dont tu parles, mais Une vie en l'air est un régal.

Et sinon en chemins de traverses, j'ai beaucoup aimé Sylvain Tesson - Sur les chemins noirs :
Après une chute alcolisée de son toit, l'auteur lorsqu'il peut remarcher décide de traverser la France par les chemins dérobés.


riz

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Re : Tu l'as lu mon cul ? « Réponse #1115 le: décembre 06, 2018, 20:43:35 pm »
Ouais c'était cool "Sur Les Chemins Noirs" même si parfois ses aphorismes passéistes sentent un peu le moisi, par contre j'avais trouvé "Dans les Forêts de Sibérie" plutôt chiant.
Ma dernière grosse claque littéraire c'est (un classique) : Kaputt de Curzio Malaparte

C'est en entendant parler de la scène des chevaux gelés du lac Ladoga que j'ai eu envie de lire Kaputt, récit de l'Europe dévastée par la seconde guerre. Malaparte alors correspondant de guerre décrit la situation en Roumanie, en Finlande, en Pologne ou encore en Italie avec un humour cruel et des descriptions macabres et baroques.
La force du bouquin est de créer des images évocatrices qui marquent : l'acier est putréfié , l'odeur d'un cheval mort se matérialise et vous observe pendant votre sommeil, les villes sont pétrifiées par le gel sous le soleil de minuit et les saumons tiennent tête a l'armée allemande.
Toutes ces "visions" racontées sous forme d'anecdotes lors de mondanités (Malaparte fréquente le gratin : généraux, diplomates, noblesse ) donnent du rythme au récit
L'avant dernière partie qui raconte les intrigues et autres frivolités de la cour gravitant autour du second de Mussolini m'ont paru confuses et ennuyeuses et Malaparte à la facheuse tendance à toujours se donner le bon rôle, à part ça c'est un des meilleurs bouquins que j'ai lu ces dernières années.

JM Charcot

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Re : Re : Tu l'as lu mon cul ? « Réponse #1116 le: décembre 07, 2018, 09:26:19 am »
Ouais c'était cool "Sur Les Chemins Noirs" même si parfois ses aphorismes passéistes sentent un peu le moisi, par contre j'avais trouvé "Dans les Forêts de Sibérie" plutôt chiant.

Ah ben c'est clair qu'il n'est pas très favorable aux nouvelles technologies ce monsieur.  :stupid:
Il me fait un peu penser à un Manset, personnage dont je peux apprécier l'oeuvre, mais que je ne voudrais certainement pas rencontrer.

raklor

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Re : Tu l'as lu mon cul ? « Réponse #1117 le: décembre 07, 2018, 09:41:45 am »
François Médelline, Tuer Jupiter

Récit de l'assassinat de Macron avec une chronologie inversée (on commence par les faits pour aller vers les 'causes').
On sent que l'auteur a plus d'expérience dans le mobilier du patrimoine national que dans la compagnie des gilets jaunes (en tout cas la dualité est moins marquée que chez Vasset ou Bon justement), ce qui fait un peu rigoler à l'évocation de la misère sociale mais beaucoup moins à celle du réalisme des arcanes.
Critique presque consistante du pouvoir de l'image et des rapports de force omniprésents mais pas forcément la lecture de l'année, en tout cas pour ce qui me concerne.

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Re : Tu l'as lu mon cul ? « Réponse #1118 le: avril 21, 2019, 18:05:18 pm »
J'ai fini tous les Philippe Vasset de la médiathèque. J'apprécie moins l'écriture des deux-trois derniers, beaucoup plus longue et précieuse (il a dû se faire une indigestion de Proust: paradoxes géographiques, tournures reloues, ça un peu trop proéminent, etc, mais il faut admettre que c'est difficile sans un quintal de charbon alimentaire)

Sur une recommandation, je suis tombé sur George Chesbro, hé bin c'est bien noir comme il faut. J'attaque avec Bone, l'histoire d'un amnésique suspecté de meurtres en série sur des SDF à Manhattan. Comme presque toujours chez Rivages/Noir, la traduction est hyper vivante, c'est un plaisir, et la narration est vraiment hardcore. L'écriture est empathique, et presque compassionnelle sans être moraliste, c'est presque agréable (retranscription de délires de schizoïdes, description de sociétés souterraines, reconstruction d'un individu) et notable quand on la met en parallèle avec la dureté du contenu.

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Re : Tu l'as lu mon cul ? « Réponse #1119 le: juillet 18, 2019, 08:57:16 am »
J'ai même oublié le titre tellement c'est nul, de Gérard Mordillat
Ya rien qui va. L'écriture est mauvaise, l'intrigue ne tient pas debout, la langue veut etre vivante et on se retrouve avec une crise de jeunisme lexical qui donne exactement l'inverse de l'effet escompté, ça baise tout le temps sans aucune raison et sans rien apporter à l'intrigue et c'est même plus des grosses ficelles, c'est carrément des méga-noeuds de cobra avec du cordage de 200mm.
Pire bouquin de gare au monde, à ranger entre Paolo Coelho, Guillaume Musso et le bois d'allumage.

raklor

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Re : Tu l'as lu mon cul ? « Réponse #1120 le: mars 15, 2020, 02:57:46 am »
Après une bonne dizaine d'années de réticence, j'ai du lire le plus gros des romans / nouvelles de Jim Harrison, tout traduit en français, c'est merveilleux, allez-y, je serais bien incapable d'en parler.
Il y a de fantastiques représentations de stupidité quotidienne, l'art du cool de la digression, une critique sociale bien rouillée et typiquement nord-américaine. Même avec peu d'indications sur l'époque (quelque part entre les années 50 et les trente glorieuses), c'est un regard hyper important et différent de l'industrie culturelle.
Je traine avec du Villa Matas,  ça ne me semble pas essentiel
En plein dans Sukwan Island, recommandé plus haut, ça s'annonce pas mal

JM Charcot

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Et j'vis comme une boule de flipper « Réponse #1121 le: mars 16, 2020, 10:34:12 am »
En ces temps de réclusion, un peu de lecture hype, mais super intéressante :

<- Foreword by Steve Vai !  :murray: smiley5





regroupé par chapitres assez logiques, overdrives, fuzz, modulations, et entrecoupé d'interviews de musiciens et de constructeurs de pédales.


Sinon du Modiano, chaque livre est un peu le même et c'est ça qui me plait.

Un cirque passe.
Errances nocturnes, zones grises de la 2ème guerre et de l'après-guerre, désir de partir, et une fin particulièrement foutraque, faire mourir une personne pour conclure.