Auteur Sujet: Vidéodrome  (Lu 4422 fois)

peepingtom21

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Vidéodrome « le: août 16, 2011, 18:36:39 pm »
Titre: Vidéodrome
Année de sortie: 1982
Réalisateur: David Cronenberg



Avec ce film, Cronenberg accède au rang de réalisateur culte. Remarquable par sa richesse et sa complexité, Videodrome se distingue aussi par le caractère prophétique de sa thématique : la manipulation par l’image. Dans ce film, James Woods incarne Max Renn, le directeur de « Civic TV », petite chaîne télévisée qui n’hésite pas à diffuser des images choquantes ou racoleuses pour gagner des parts de marché. Dans sa quête de sensations toujours plus fortes, Max découvrira un nouveau programme pirate, intitulé « Videodrome », émission télévisée où l’on torture et où l’on tue en direct. Persuadé qu’il s’agit de l’émission parfaite, Max cherche alors à en découvrir la provenance, mais la vérité s’avérera terrifiante.

    Cronenberg introduit la thématique de la manipulation des esprits par deux métaphores : la première est un symptôme, car « Videodrome » fait naître des hallucinations chez les personnes exposées, pour aller jusqu’à une perte totale de prise avec le réel ; la seconde est métaphorique : l’exposition prolongée à « Videodrome » fait muter Max en homme-magnétoscope manipulé par les images qu’il est en train de lire. Le thème de la mutation est cher à Cronenberg, ce depuis ses premiers longs métrages : Frissons et Rage. Dans Videodrome, il illustre à merveille la capacité de l’homme à être manipulé par les images, mais rappelle également de manière habile la sexualité fortement teintée de sado-masochisme dont est empreint le film. A ce titre, la scène où Max s’aperçoit pour la première fois de sa modification corporelle est excellente. La modification, tout d’abord, une plaie verticale et béante dans l’abdomen, n’est pas sans rappeler un sexe féminin, mais dans ce cas un sexe monstrueux et inquiétant, capable d’engendrer les pires cauchemars. La réaction de Max est ambivalente : à l’épouvante et à la surprise se mêle la volonté de comprendre, d’explorer et c’est tout naturellement qu’il y plongera la main, une main armée d’un revolver, dans un geste d’un masochisme évident, propre à déclencher la douleur et le dégoût. A sa grande stupéfaction, le revolver restera dans son abdomen : s’agit-il d’une hallucination supplémentaire ?

Videodrome exprime bien cette crainte de la toute-puissance de l’image qui nous envahit au point que la réalité ne nous intéresse plus. A ce titre, il faut voir comment Cronenberg filme les désœuvrés qui se rendent dans les « missions cathodiques » pour y recevoir leur dose quotidienne d’images télévisées. On voit même un homme faire la manche en exhibant sa télévision, sûr du pouvoir d’attraction que celle-ci exerce sur les gens. Il déclare même à Max : « Si tu veux voir le singe danser, il faut payer le musicien ».

Vidéodrome est définitivement le film de tous les superlatifs ! ( oui,je perd mon objectivité..)

pilami

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Re : Vidéodrome « Réponse #1 le: août 16, 2011, 18:45:05 pm »
smiley32

bienvenue laurent ! =)

peepingtom21

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Re : Vidéodrome « Réponse #2 le: août 16, 2011, 19:37:09 pm »


Danke Schöne !!