pour moi la question est plutôt "est-ce de la culture ou pas?"
étrange cette question
je pense pas que tu parles vraiment de culture dans ce cas là
une culture c'est beaucoup de ce qui te fait toi, que tu t'es constitué au travers de tes influences, ce que tu en as absorbé et que tu en transmets, (codes etc...)
il ne faut pas voir le terme "culture" seulement comme la définition d'un espace artistique.
en passant outre de petites subtilités sémantiques, underground = alternative = contre-culture = subculture
il s'agit bien de s'opposer à un flux mainstream, en général consciemment.
pour vulgariser à partir du moment ou on refuse de s'inscrire dans un système villa 4x4 lardons, je pense qu'ici, socialement, on est par définition rattaché à une contre-culture.
donc on est marginalisé jusque dans notre façon de vivre. autant par le fait qu'une société a tendance à se trouver dans une cohésion parfois liberticide, que de notre propre chef, par notre mode de vie, notre système de valeur délibérément différent de celui majoritairement adopté en occident.
à partir du moment où on ne perçoit pas la réussite humaine comme un plan de carrière brillant, par ex...
évidemment je suis conscient que cette vision des choses dichotomique est peu nuancée et très réductrice du fait qu'elle cherche à nous définir uniquement par opposition à une culture dominante (sans quoi on ne serait rien ?).
mais je pense qu'une terminologie qui nous définisse, sur cannibal caniche, dans les petites sales de concert qui cherchent à faire autre chose que du pognon, productions associatives, squatts, festivals autogérés etc... sera forcément réductrice. et tant mieux, ça montre que ce que nous faisons ne peut pas facilement être contenu dans un seul mot, peut-être (j'espère) parce que trop prolifique, trop bigarré (tant mieux qu'on ne soit pas simplement punks / ou / queers / ou / gabbers / ou / gothiques et encore moins une communauté)
du coup je préfère le terme "contre-culture" (ou "sous culture") parce que là où on dit l'underground, ou l'alternative on dira plus volontiers LES contre-cultures (dont on ne parlera d'ailleurs jamais dans leur ensemble parce que trop vaste, on se concentrera sur l'une d'elles)
pour moi un festival peut se ranger dans l´alternative du moment ou il programme des artistes qu´on entend pas sur les grosses radios, meme sponsorisé, legal/autorisé, qui paie et declare a l´etat ses employés.
pour un festival de blues ça semble évident, mais c'est une musique contestataire justement. ça me parait moins certain pour un festival de sous david guetta par ex (dans la mesure ou ça serait envisageable d'être en dessous)... donc il s'agirait plus de genre musical que d'artistes. de genre musical qui s'inscrirait au moins à un moment dans une contestation, même si le festival est très institutionnel. sachant que même la musique expérimentale (avec le flou culturel que ça signifie) peut être perçue comme opposée à la musique instituée, codée