Par respect pour la liberté d' expression tout simplement, ou si on réfute la liberté d' expression il faut aussi être logique avec soi même et détruire à la barre à mine toutes les sucettes publicitaires qui sont en ville et qui sont bien plus agressives visuellement que n' importe quel dessin. Détruire les dessins qui jalonnent une ville et qui ont été collés gratuitement pour moi c' est de la simple lacheté, c' est s' en prendre à plus petit parcequ' on a pas les tripes de s' en prendre à plus gros.
je suis d'accord sur le respect de la liberté d'expression, mais la majorité des street artistes et taggeur n'a que faire de la publicité, ça revient souvent dans le discourt pour justifier la présence du street art "parce que il y a de la publicité et que personne n'a demandé l'avis du public pourquoi je n'imposerais pas ma production maison." mais les vrais comportement antipub sont très rare chez le "street artiste" une des raisons c'est qu'effectivement la détruire c'est quasiment vain, il est tellement rapide de recoller un 4X3 sur un panneau qui aura été détourné par un artiste. il faudrait en effet démonter ou casser tous ces espaces publicitaires pour agir efficacement.
je ne m'attarde pas sur les nombreux "activistes" de la rue qui sont bien contents de bosser un jour pour la pub et faire rentrer des ronds. alors on pourrait dire que c'est une façon nde détourner l'argent du système pour le réinjecter dans une forme d'expression subsersive, pourquoi pas? si ce n'est que le système finit généralment par avaler l'individu ne lui laissant plus le temps d'être actif.
pour revenir sur la liberté d'expression, je pense qu'on peut aussi respecter l'architecture d'un batiment et les visions des urbanistes , même si ces gens sont là pour penser à la place des autres et plus souvent dans un délire mégalomane que dans une réelle considération pour l'habitant, il est vrai aussi que la france ne s'est pas distingué ces derniers temps par de réelles architectures innovantes et chaleureuse, les mots d'ordres étant il faut que ce soit propre, grand et beau et que ça ne soit pas un nid à "parasites".
j'en reviens donc à cet idée de guerre égoïste où tu imposes tes choix, et tu le fais selon ton sentiment et ta position: sournois, provocant ou gentil.
j'ai beau eu retourner l'idée dans tous les sens ces dernières années, je ne vois que 2 solutions acceptables:
-les mairies ou les propriétaires laissent des espaces d'expressions aux artistes
ça sous entend une expression bridée puisque sur un mur laissé généreusement pas la mairie on ne peut pas tout écrire.
-l'artiste s'impose de façon autonome et de manière aussi généreuse que despotique
ça sous entend des règles du jeu assez floue où il faut prendre en compte les flics et les autres.
l'idée des collaborations entre artiste et mairie est assez épineuse parce que d'une part ça touche à l'argent public et de la même façon qu'on s'offusque devant une commande merdique à un sculpteur qui coute des tonnes certain pourrait s'offusquer que leurs impots servent à payer un mur coloré même si les sommes en jeu ont souvent quelques zéros de différences et d'autre part parce que l'artiste est souvent considéré comme un artisan au service de la collectivité et est bridé dans sa création. attention je ne dis pas que l'argent public ne doit pas servir aux démarches créatives, je dis juste que si on est pas d'accord avec telle sculpture de rond point on peut comprendre que d'autres ne soutiennent pas un mur peint.
et aussi le fait qu' il te règle gentiment parceque tu lui parles comme une midinette genre "ma chérie, tu sais c' est pas comme quand tu joues à la poupée, ici c' est Sarajevo, c' est la guerre".
j'aime pas le voir se lamenter surtout qu'il sait très bien à quoi il s'expose! mais je comprend sa colère. l'art dans la rue c'est un concept éphémère, sa durée de vie peut être de 2h comme des années et c'est aussi ça qui est bien, le plaisir de celui qui a vu gore collait ou l'affiche dans sa trop courte vie est un plaisir privilégié de la même façon que t'émerveilles plus quand tu croises une licorne en forêt que quand tu vois des pigeons devant chez toi.
et quand je parle de guerre j'essaie pas de faire valoir que c'est pour les hommes, les vrais, que c'est un truc de dur et violent, bien qu'il y ait de la violence dans certain milieux graffitis et que dans la rue, la publicité ou le tag puissent s'apparenter à des formes de violence. mais s'imposer demande stratégie et efficacité, ya des malins, ya des bourrins si tu n'adoptes aucune de ces postures faut pas s'étonner de voir disparaitre rapidement ton boulot. oui c'est dommage, on a pas tous la place de s'exprimer, mais c'est comme ça.
après je crois aussi que l'acceptation du graffiti par les médias et les communes a favorisé la guéguerre fratricide dans le milieu, si on revient dans le passé en France dans les années 90 les tagueurs et graffiti artistes faisaient bloc contre l'état qui ne voulait pas de ça. mais l'ambiance interne du milieu était beaucoup plus friendly, les jeunes peignaient avec les vieux, il n'y avait pas autant de conflit de territoire et de styles. bien qu'à paris les notions de territoires se sont très vite imposées. sinon plus loin dans le passé il faut bien se rappeler aussi qu'écrire sur les murs se faisaient dans des contextes violents ou oppressant.
je suis désolé que mes années de réflexion sur le sujet m'amènent à ce constat triste et fataliste. et bien que je secoue le père gore (parce que je l'aime et que j'aime pas le voir se lamenter) je respecte par dessus tout son enthousiasme et sa générosité dans sa pratique, c'est à l'arrivée des grandes qualités. personnellement je suis bien trop orgueilleux et égoïste pour adopter ce genre d'attitudes. clonons gorellaume le monde ira mieux.