Que serait L'Origine du monde, de Courbet sans follicule pileux ?
Citation de: "sqaw lee"article sur le sujet très intéressant à lire ! (assez long mais ça vaut le coup de s'y perdre)http://pgriffet.site.voila.fr/PF.htm[/url]ok, je vais lire ça
article sur le sujet très intéressant à lire ! (assez long mais ça vaut le coup de s'y perdre)http://pgriffet.site.voila.fr/PF.htm
Le tableau parodiant l'origine du monde avec un sexe féminin épilé existe déjà, mais je suis incapable de remettre la main dessus.J'espère que je vous ai pas rabattu votre joie pour le coup...
Préparation cutanée mécanique pré-opératoire en chirurgie abdominaleLa préparation cutanée mécanique du champ opératoire est un geste quotidien en chirurgiea b dom i n a l e . Dans cet te spécialité ch i ru r gi c a l e , il n’y a pas de proc é du re de référen ceunanimement reconnue. Pourtant plusieurs points sont démontrés: le non rasage ou ladépilation par tondeuse électrique entraînent un moins grand nombre d’infections pariétales demême qu’un délai raccourci entre la dépilation et l’a cte chirurgical. Aucun argument ne permetactuellement de recommander l’utilisation de la crème dépilatoire. Enfin ni l’acceptabilité, pourle patient et l’équipe chirurgicale, ni le coût actuel des différentes procédures ne sont biendocumentés.J.Chir 1998 ; 135:207-211
L’origine de la dépilation du champopératoire n’est pas clairement connue.Un point de rep è re peut être la citation suivante du chirurgien AmericainS Smith (Bellevue Hospital) datant dudébut des années 1850 : « Le patientétait souvent mis sur la table d’opérationnon lavé et couvert de crasse; parfoisdes poils gènants étaient rasés » [1].Ainsi à la fin du XIXe siècle la dépilationdu champ opératoire devint une pratiquestandardisée, sinon rituelle. Leschirurgiens ont alors pensé que la cicatrisationpouvait être plus rapide s’ilétait possible d’empêcher les poils des’inclure dans la cicatrice pariétale [1].Par ailleurs, si la dépilation cosmétiquesemble avoir été connue depuisl’Antiquité (le Papyrus d’Epers rapporteun certain nombre de recettespour obtenir cette dépilation) [2], lescrèmes dépilatoires de nature chimique,efficaces et non toxiques,ne sont apparuesque dans les années 1950 où l’ontrouve les premiers essais relatant leurutilisation dans la préparation duchamp opératoire [2, 3].Cinquante ans plus tard, alors qu’ilparaît indispensable d’évaluer ou dereévaluer les procédures médicales etchirurgicales, nous faisons le point surles différentes modalités de préparationcutanée mécanique préopératoire enchirurgie abdominale, leur diffusion,leur faisabilité et leur implication infectieuseet économique.
--- L'épilation est-elle un phénomène culturel ? ---L'épilation est-elle naturelle ?Parmi les jeunes femmes que nous interrogeons sur leur pratique épilatoire, ils'en trouve pour nous dire qu'"il est naturel de s'épiler", que "le poil cen'est pas la nature de la femme" ou même que "le poil est contre-nature" ou que"un corps épilé est totalement en harmonie avec la nature". Ceci peut paraîtreparfaitement absurde. Ces phrases ne font sens que si l'idée de nature renvoie,non pas à la nature biologique, mais à la nature version publicitaire.C'est-à-dire le naturel vu comme "manière d'être" ("personnalité"). Bref àl'idée de nature telle qu'elle est véhiculée dans l'idéologie individualiste.Mais après tout, l'humain étant un être culturel, sa "nature" ne saurait sedéfinir indépendamment de tout ancrage culturel. Et lorsque l'on remet en causel'universalité de la pratique de l'épilation, c'est alors (paradoxalement ?) sadimension culturelle qui est avancée par les femmes interrogées comme argumentlégitimant.L'épilation est-elle culturelle ?Or qu'est-ce que la culture ? C'est ce qui permet l'humanisation.La culture naît de l'intersubjectivité, c'est à dire de l'interaction entresujets, entre personnes. Ce partage permet la construction d'un système designifications communes. C'est la condition de l'émergence d'un imaginairesocial, sans lequel aucun lien n'est possible.A l'inverse, des croyances, des valeurs ou des comportements qui sont diffusés àpartir d'une source et qui se répandent par l'imitation, ne constituent pas dela culture. Les media de masse, contrôlés par le grand capital, ne produisentpas de culture ; ils en détruisent plutôt, en divertissant et en véhiculant lemépris de la culture. "La culture est une résistance au divertissement" écrivaitPier Paolo Pasolini. Et l'histoire naît de la création permanente de culture.La norme du glabre (il ne faut pas montrer de poil) est l'exemple d'un ensemblede croyances ("le poil c'est sale"), de valeurs ("le poil c'est laid") et decomportements (couper, arracher, ou au minimum cacher ses poils) qui s'estimposé, au fil des dernières décennies, à partir des images médiatiques répétéesà l'infini. Les hommes et les femmes qui s'épilent et pensent le faire par"choix personnel", ne nous disent pas qu'être lisse c'est beau et propre,ils/elles disent que "c'est esthétique et hygiénique". Des mots quin'appartiennent pas à la langue populaire mais au discours pseudo-scientifiquedes magazines.L'épilation contemporaine n'est ni naturelle, ni culturelle ; elle est idéologique.Dans le présent contexte d'une épilation généralisée (au moins en ce quiconcerne les femmes pour l'instant), justifiée par une idéologie individualiste("c'est mon choix personnel"), laquelle produit le plus grand conformisme (c'estle même "choix" pour presque toutes), conserver ses poils naturels, les assumer- c'est à dire ne pas les dissimuler - ne peut tenir que d'un acte derésistance. En effet, la femme qui conserve ses poils et ne les cache pasrésiste à la pression sociale et à la normalisation médiatique. Et cela exiged'être capable de supporter la réprobation sociale. C'est un acte politique.Cette résistance est permise par la rencontre entre les gens (on ne résiste paslongtemps seul). Elle naît et se propage dans les interactions de personnescapables de penser et d'agir par elles-mêmes (des sujets). "Créer, c'estrésister. Résister, c'est créer." (Appel du Conseil National de la Résistance).Résister ensemble - en l'occurrence à la norme de l'épilation -, c'est créer dela culture. C'est faire l'histoire, c'est construire l'humanité.L'opposition entre nature et culture est factice. Le poil est à la fois naturelet culturel.Face à l'idéal du corps-machine, inaltérable, lisse et aseptisé, que véhiculel'idéologie dominante dans ses magazines et sa pornographie, nous revendiquonsnotre humanité, c'est-à-dire tout à la fois notre nature biologique (nos poils,nos odeurs, nos rides...) et le sens que nous lui donnons. Car dans le contexteactuel, être poilu a du sens. Ce sens, que nous créons collectivement, construitla culture. Nous cultivons la nature.Par un processus inverse l'épilation, en se présentant comme une évidence,naturalise (transforme un arbitraire social en nécessité naturelle). Et cefaisant elle détruit la culture et ne crée que de l'idéologie.--Mouvement International pour une Ecologie Libidinale (M.I.E.L.)Site : www.ecologielibidinale.org
Formidable. Bravo à tous les auteurs. La création artistique autour du poil est vraiment indispensable pour compléter notre approche argumentative.
Le parti-pris de Foucault, dans le premier tome, va à l'encontre de l'orthodoxie de l'époque : il se refuse en effet, comme l'a fait mai 1968, de réduire la sexualité à une vision répressive de la société bourgeoise et capitaliste. Pour lui, la culture occidentale révèle depuis le XVIIe siècle une volubilité de la sexualité ; volubilité du discours sur le sexe qui même lorsque le discours est réticent à nommer montre qu'il n'a d'autre préoccupation, paradoxe fondamental dans la démarche foucaldienne. Le XIXe siècle d'ailleurs, qui s'empare de la sexualité, notamment par le prisme du discours médical, montre que le souci de "la technologie du sexe" est au cœur des préoccupations : "Par quelle spirale en sommes-nous arrivés à affirmer que le sexe est nié, à montrer ostensiblement que nous le cachons, à dire que nous le taisons-, et ceci en le formulant en mots explicites, en cherchant à le faire voir dans sa réalité la plus nue, en l'affirmant dans la positivité de son pouvoir et de ses effets?".
http://www.m6replay.fr/#/emissions/e-m6/14056
Pour en revenir un peu plus au sujet de l'épilation on peut prendre le cas du corset, qui sert entre autres à rendre la taille plus fine. C'est une forme de contrainte faites aux femmes qui est directement visible et un peu grossière ; on modèle le corps grâce à un habit qui exerce des forces extérieures (et douloureuse) sur le sujet.On pourrait considérer que le régime est la version moderne du corset, on a remplacé la contrainte physique visible (éclatante) par une contrainte interne, incorporé (intégrée à l'intérieur du corps du sujet), plus discrète et plus douce. C'est ce basculement entre un pouvoir "éclatant" (les exécutions publiques sanglantes) et un pouvoir plus discret et internalisé, plus "économique" et efficace, qui est décrit dans Surveiller et punir. Enfin il me semble...CiterÉcoutons encore une fois Servan (1767, Discours sur l'administration des la justice criminelle) : "Il faut que les idées de crimes et de châtiment soient fortement liées et se succèdent sans intervalle... Quand vous aurez ainsi formé la chaîne des idées dans la tête de vos citoyens, vous pourrez alors vous vanter de les conduire et d'être leurs maitres. Un despote imbécile peut contraindre des esclaves avec des chaines de fer ; mais un vrai politique les lie bien plus fortement par la chaîne de leurs propres idées ; c'est au plan fixe de la raison qu'il en attache le premier bout ; lien d'autant plus fort que nous en ignorons la texture et que nous le croyons notre ouvrage ; le désespoirs et le temps rongent les liens de fers et d'acier, mais il ne peut rien contre l'union habituelle des idées, il ne fait que la resserrer d'avantage ; et sur les molles fibres du cerveau est la base inébranlable des plus fermes Empires".
Écoutons encore une fois Servan (1767, Discours sur l'administration des la justice criminelle) : "Il faut que les idées de crimes et de châtiment soient fortement liées et se succèdent sans intervalle... Quand vous aurez ainsi formé la chaîne des idées dans la tête de vos citoyens, vous pourrez alors vous vanter de les conduire et d'être leurs maitres. Un despote imbécile peut contraindre des esclaves avec des chaines de fer ; mais un vrai politique les lie bien plus fortement par la chaîne de leurs propres idées ; c'est au plan fixe de la raison qu'il en attache le premier bout ; lien d'autant plus fort que nous en ignorons la texture et que nous le croyons notre ouvrage ; le désespoirs et le temps rongent les liens de fers et d'acier, mais il ne peut rien contre l'union habituelle des idées, il ne fait que la resserrer d'avantage ; et sur les molles fibres du cerveau est la base inébranlable des plus fermes Empires".
Et les chaussures à talons ? Parlons en aussi !
Ca date de quand les chaussures à talons ?