Auteur Sujet: Restons polis...  (Lu 19682 fois)

bloup

  • Vicomte des Abysses
  • *
  • Messages: 440
Restons polis... « Réponse #60 le: mars 20, 2007, 18:58:07 pm »
Tu as raison mieux vaut voter pour un programme mou (on a l'embarras du choix en plus).
{rien}

djimboulélé

  • Chaugnar aspirator
  • *
  • Messages: 4615
Restons polis... « Réponse #61 le: mars 20, 2007, 20:02:04 pm »
j'ai pas raison. J'essaie d'exprimer ma pensée et voilà c'que ça donne. Ce sentiment, c'est une chose qui ne dépend pas de moi.
...on s'fait arnaquer une fois de plus avec ces éléctions à la show-biz de merde...
Jusqu'à quand va-t-on accepter de jouer à ce jeu IDIOT !!!
Voter , moi j'veux bien, pour peser dans la balance, mais d'un coté ou de l'autre, il n'y a rien qui laisse entrevoir l'extrémité même d'un avenir intelligent pour ce pays .

On devrait peut-être le laisser mourrir...Comme un vieux chewing gum...S'éteindre lamentablement dans la croyance qu'il affiche d'être un pilier important de l'histoire de l'évolution de l'humanité...
En tou cas pour l'instant, il n'y a rien qui va dans le sens contraire...

cindy cenobyte

  • Velextrut sarcoma
  • *
  • Messages: 11506
Restons polis... « Réponse #62 le: mars 20, 2007, 20:11:16 pm »
Citation de: "bloup"
Citation de: "cindy cenobyte"
une reconaissance du vote blanc serait bien plus interessante que le vote obligatoire


Pourquoi pas les deux? Ca serait une bonne solution je pense.


parceque c' est contraindre

Citer
mais c'est d'un absurde profond ou j'suis victime d'un syndrôme prémenstruel?


ce n' est pas à exclure  smiley4
http://protopronx.free.fr
We work from hand to hand, from country to town,
From city to state, from world to world; nigga
From universe to universe

djimboulélé

  • Chaugnar aspirator
  • *
  • Messages: 4615
Restons polis... « Réponse #63 le: mars 21, 2007, 00:38:54 am »
mmm...il doit y avoir autre chose...

Quand à cette histoire de vote blanc, je suis sûre qu'il yaurait un paquet d'adepte pour signer une pétition visant à le comptabiliser  comme une " voix " à part entière...
 Si le vote blanc était majoritaire, par exemple, on éliminerait les candidats qui auraient perdu...adieu les perdants du premier et du deuxième tour, on recommencerait un petit tour avec d'autres candidats !

weroz

  • Outcast Smegma
  • Dagon Morvus
  • *
  • Messages: 2816
Restons polis... « Réponse #64 le: mars 21, 2007, 08:35:15 am »
Citer

cindy cenobyte a écrit:
une reconaissance du vote blanc serait bien plus interessante que le vote obligatoire
bloup a écrit
Pourquoi pas les deux? Ca serait une bonne solution je pense.
cindy cenobyte a écrit:
parceque c' est contraindre


justement la contrainte du vote obligatoire serait équilibrée par la prise en compte du vote blanc

on peut pas vivre sans contrainte de toutes façons, on est déjà contraint de plein de choses, tant que la contrepartie est suffisante la contrainte est supportable
You are identified
You are alone
You forgive
You forget

You tube
You noise

sqaw lee

  • Administrator
  • Velextrut sarcoma
  • *
  • Messages: 17581
Restons polis... « Réponse #65 le: mars 21, 2007, 09:47:14 am »
j'suis pas sure...
contraindre à se déplacer pour voter blanc, ça dévaloriserait le vote blanc car ça mélangerait ceux qu'en on rien à fouttre de la politique ou qui n'y comprenne pas grandchoz (comme moi) avec ceux qu'en on a fouttre mais qui ne s'y retrouve pas dans ce qui est proposé mais qui prendrait quand même la peine de se déplacer pour le dire même si ça n'était pas obligatoire...c'est pas tout à fait pareil...
enfin j'en sais rien.. smiley18

Le caca ne fait pas tourner la terre, mais rend l'amour plus agréable !
Poil pour tous et tous à poil !
J'ai fait kk à ikea !
Les rêves sont au cerveau ce que le caca est aux intestins !
ça a l'air bien pour ceux qui aime bien!

weroz

  • Outcast Smegma
  • Dagon Morvus
  • *
  • Messages: 2816
Restons polis... « Réponse #66 le: mars 21, 2007, 10:36:51 am »
les gens qui ne votent pas aujourd'hui ne voteraient pas tous blanc si ils étaient obligé de le faire, y'en a beaucoup qui n'ont tout simplement pas fait les démarches pour s'inscrire, qui ne veulent pas se déplacer, qui ont oublié, qui sont mort la veille ou que sais-je encore..

le vote blanc n'existe pas aujourd'hui  ça rentre dans les suffrages non valides (comme les bulletins fantaisistes etc..), donc les compter à part ça ne peut que les valoriser

quant à tous les gens qui n'y comprennent rien, c'est normal c'est fait un peu exprés, par contre sur les 12 tracts que vous recevrez y'en a forcément quelques uns qui vous parleront plus que d'autres, au niveau des propositions concrètes (et pas du discours qui n'engage que ceux qui les écoutent)
You are identified
You are alone
You forgive
You forget

You tube
You noise

Staross

  • CromCruach Spagetooz
  • *
  • Messages: 3468
Restons polis... « Réponse #67 le: mars 21, 2007, 13:01:30 pm »
Tout à fait d'accord avec SQallY.

Par contre simplifier la méthode de vote ça serait pas bête. En suisse par exemple, chaque citoyen reçoit un courrier avec les bulletins de vote et il suffit de les mettre à la poste ou à la mairie. Pas besoin de s'inscrire, pas besoin de se déplacer un jour précis.

djimboulélé

  • Chaugnar aspirator
  • *
  • Messages: 4615
Restons polis... « Réponse #68 le: mars 21, 2007, 13:31:39 pm »
oui, moi j'aime bien le système en suisse ou les gens votent tout le temps pour tout un tas de truc...un vote pas forcément obligatoire,
 mais un vote "tout le temps" pour les lois, les référundum, etc...enfin, voilà une façon logique de demander son avis à une population...

SantaNihil

  • Pape du Funk
  • *
  • Messages: 502
Restons polis... « Réponse #69 le: mars 21, 2007, 13:49:17 pm »
J'arrive un peu tard dans le débat... (pas accès à internet pdt une semaine) bref...

Donc, ne pas voter ou voter blanc revient au même, sauf que pour certain l'acte de se déplacer est important hum... smiley9 , à ce moment là il vaut mieux déposer sa bouteille à la rue à mon humble avis. Surtout qu'au deuxième tour, si je comprend bien les votes blancs sont finalement additionnés à la majorité, ainsi on obtient un Chirac à 82% digne d'une bonne dictature à la Pinochet, mais bon on se pose pas de questions et on fête la victoire de la république?? smiley18
J'ai l'impression qu'en France on ne peut être politisé que si l'on vote, alors qu'on est bien d'accord que la grande majorité des votant n'y comprenne rien.

Une dernière chose: le mot "culture" est totalement ignoré depuis un bon paquet d'années de la politique et de la société en générale, apparemment ça ne choque personne...

djimboulélé

  • Chaugnar aspirator
  • *
  • Messages: 4615
Restons polis... « Réponse #70 le: mars 21, 2007, 23:00:43 pm »
mais la culture, c'est les monuments historiques... tu vois? moi, j'suis pour un bon entretient des chateaux et des conduits de cheminées des seigneuries de la loire...ça coute tellement cher, et c'est tellement prioritaire, qu'il n' y aplus d'argent pour le reste...
enfin, après tout ce qu'il reste, c'est les gros machin qui s'en servent et qui distribuent ça à droite à gauche comme bon leur semble...
mais si tu veux des mailles pour créer, tu peux demander à la Drac de ta région...il peuvent te filer jusqu'à au moins 5000 euros.... (si tu fais un bon petit dossier bien comme il faut...)

riz

  • Velextrut sarcoma
  • *
  • Messages: 10246
Restons polis... « Réponse #71 le: mars 22, 2007, 08:29:37 am »
Citer
Une dernière chose: le mot "culture" est totalement ignoré depuis un bon paquet d'années de la politique et de la société en générale, apparemment ça ne choque personne...


Si si ça a choqué Pascale Ferran , réalisatrice de "lady chatterlay" qui a écrit un excellent discours sur le statut des intermittents mais aussi sur la solidarité en général. (C'était aux césars 2007)

Nous sommes nombreux dans cette salle à être comédiens, techniciens ou réalisateurs de cinéma. C’est l’alliance de nos forces, de nos talents et de nos singularités qui fabrique chaque film que produit le cinéma français.
Par ailleurs, nous avons un statut commun : nous sommes intermittents du spectacle. Certains d’entre nous sont indemnisés, d’autres non ; soit parce qu’ils n’ont pas travaillé suffisamment d’heures, soit, à l’inverse, parce que leurs salaires sont trop élevés pour être indemnisés dans les périodes non travaillées.
C’est un statut unique au monde. Pendant longtemps, il était remarquable parce qu’il réussissait, tout en prenant en compte la spécificité de nos métiers, à atténuer un peu, un tout petit peu, la très grande disparité de revenus dans les milieux artistiques. C’était alors un système mutualisé. Il produisait une forme très concrète de solidarité entre les différents acteurs de la chaîne de fabrication d’un film, et aussi entre les générations.

Depuis des années, le Medef s’acharne à mettre à mal ce statut, en s’attaquant par tous les moyens possibles à la philosophie qui a présidé à sa fondation. Aujourd’hui, il y est presque arrivé. De réformes en nouveau protocole, il est arrivé à transformer un système mutualisé en système capitalisé. Et cela change tout. Cela veut dire, par exemple, que le montant des indemnités n’est plus calculé sur la base de la fonction de son bénéficiaire mais exclusivement sur le montant de son salaire. Et plus ce salaire est haut, plus haut sera le montant de ses indemnités.
Et on en arrive à une absurdité complète du système où, sous couvert de résorber un déficit, on exclut les plus pauvres pour mieux indemniser les plus riches.
Or, au même moment exactement, à un autre bout de la chaîne de fabrication des films, d’autres causes produisent les mêmes effets. Je veux parler du système de financement des films qui aboutit d’un côté à des films de plus en plus riches et de l’autre à des films extrêmement pauvres.
Cette fracture est récente dans l’histoire du cinéma français.
Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, ce qu’on appelait les films du milieu - justement parce qu’ils n’étaient ni très riches ni très pauvres - étaient même une sorte de marque de fabrique de ce que le cinéma français produisait de meilleur.
Leurs auteurs - de Renoir à François Truffaut, de Jacques Becker à Alain Resnais -avaient la plus haute opinion des spectateurs à qui ils s’adressaient et la plus grande ambition pour l’art cinématographique.

Ils avaient aussi, bon an mal an, les moyens financiers de leurs ambitions.
Or ce sont ces films-là que le système de financement actuel, et en premier lieu les chaînes de télévision, s’emploie très méthodiquement à faire disparaître.
En assimilant les films à vocation artistique aux films pauvres et les films de divertissement aux films riches, en cloisonnant les deux catégories, en rendant quasi impossible pour un cinéaste d’aujourd’hui le passage d’une catégorie à une autre, le système actuel trahit l’héritage des plus grands cinéastes français. Et leur volonté acharnée de ne jamais dissocier création cinématographique, point de vue personnel et adresse au plus grand nombre. Ce faisant, il défait, maille après maille, le goût des spectateurs ; alors même que, pendant des décennies, le public français était considéré comme le plus curieux, le plus exigeant, le plus cinéphile du monde.

Ici comme ailleurs, la violence économique commence par tirer vers le bas le goût du public puis cherche à nous opposer. Elle n’est pas loin d’y arriver.
Les deux systèmes de solidarité - entre les films eux-mêmes et entre ceux qui les font -, ces deux systèmes qui faisaient tenir ensemble le cinéma français sont au bord de la rupture.
Alors peut-être est-il temps de nous réveiller.

Peut-être est-il temps de nous dire que notre amour individuel pour le cinéma, aussi puissant soit-il, n’y suffira pas. Peut-être est-il temps de se battre, très méthodiquement nous aussi, pour refonder des systèmes de solidarité mis à mal et restaurer les conditions de production et de distribution de films qui, tout en donnant à voir la complexité du monde, allient ambition artistique et plaisir du spectacle.

Nous n’y arriverons pas, bien sûr, sans une forme de volonté politique d’où qu’elle vienne. Or, sur de tels sujets, force nous est de constater que celle-ci est désespérément muette. Mais rassurons-nous. Il reste 55 jours aux candidats à l’élection présidentielle pour oser prononcer le mot « culture ».

Pascale Ferran, cinéaste
Discours prononcé lors de la cérémonie des César et publié dans le journal Le Monde daté du 28 février 2007
.

weroz

  • Outcast Smegma
  • Dagon Morvus
  • *
  • Messages: 2816
Restons polis... « Réponse #72 le: mars 22, 2007, 19:07:24 pm »
Citer
En suisse par exemple, chaque citoyen reçoit un courrier avec les bulletins de vote et il suffit de les mettre à la poste ou à la mairie. Pas besoin de s'inscrire, pas besoin de se déplacer un jour précis.


wé c'est bien ça

on peut faire plein de choses finalement pour réformer la façon de voter, mais apparemment l'abstention c'est pas un problème pour la classe politique

en plus si tout le monde se dit que c'est trop compliqué et que ça ne concerne que l'élite de la nation je comprends pourquoi on l'a dans le cul depuis autant de temps
You are identified
You are alone
You forgive
You forget

You tube
You noise

djimboulélé

  • Chaugnar aspirator
  • *
  • Messages: 4615
Restons polis... « Réponse #73 le: mars 22, 2007, 21:41:08 pm »
http://www.cahiersducinema.com/
 C'est terrible et vrai ce qu'elle dit...il y a la vidéo du discours ici, pour ceux qui auraient pas le courage de tout lire....avec en prime des plans sur les têtes de stars...

SantaNihil

  • Pape du Funk
  • *
  • Messages: 502
Restons polis... « Réponse #74 le: mars 23, 2007, 00:18:27 am »
Merci pour le lien, je n'étais même pas au courant, enfin, le mot culture n'est toujours pas d'actualité dans la campagne...