Hopla, déterrage de topic, et je relance de 2 :)
Mon premier est un petit texte de saison (enfin presque :). C'est un lipogramme en a, les vers sont en alexandrin, le tout présenté sous forme d'acrostiche sur le thème : printemps.
Printemps
Pourri d'hiver cède son siège légèrement gelé
Rythme d'époque oblige, printemps si désiré
Inonde nos biorythmes de soleil, timidement
Nos pulsions retrouvent leurs repères très lentement
Tu vois de quoi je veux disserter ô lecteur
Etendre son bout de moelleux dodu, cher buveur
Meugler encore de tout son soûl selon le thème
Pour tout vous dire : une bonne gueuze suivie d'une deuxième
Suivie même d'une troisième, puisque c'est le printemps !
Mon deuxième est un texte de saison aussi :) Il s'agit d'un lipogramme en e.
La salsa du pognon
La privatisation, la captation du profit : ça suffit, jamais ô grand jamais plus ! Stoppons aujourd'hui un gâchis subi, un plan social global qu'on a pas choisi. Sacs à dos garnis du fric qu'on nous flouait, qu'on nous grapillait, qu'on nous pillait au final : tout ça fut mis au chaud dans un paradis fiscal. La "main qu'on voit pas" a fait son boulot.
Puis, journaux à l'appui, on nous dit : "y a plus d'pognon !". Du moins pas pour tous. "Pour toi, aucun souci", dit Sark0zy aux patrons du Cac. "Pour toi non plus !" dit-il aux amis du capital. Tournis du milliard, frisson du million, mais pognon pris dans la compta du larbin. Nous payons pour tous nos as du trading, nos Madoff, nos truands du dollar. Titrisation, CDO, actionnariat, autant d'outils parasitants qui ont appauvri la plupart au profit d'un minimum d'humains. Un hold-up mondial a cours sous nos iris impuissants, mais jusqu'à quand ? Jusqu'à quand allons nous subir la soumission au diktat du grand bazar mondial, à la financiarisation ?
Moralisons, moralisons, disait un politicard. Non, ratiboisons ! Voilà la solution. Ratiboisons, puis construisons un truc moins pourri. Un Utopia à nous, à tous, sans discrimination. Ah il y a du boulot, pour sûr ! Mais faut-il plutôt finir dans un mur ? Car nous y allons à coup sûr si nous continuons. S'il n'y a pas un mur, ça finira dans un ravin. Au choix. Mais l'avons-nous ? Un futur pas si lointain nous dira...
Mais la solution n'aboutira pas si nous comptons sur nos tyrans au pouvoir. Car nos politicards aussi sont main dans la main pour l'autodistribution du gain. Il sont tout autant fautifs car corrompus aux plus offrants. Piston mis au troc du pognon. Voilà la situation aujourd'hui. Inaugurons donc, trouvons l'inspiration, lisons Jorion ou Stiglitz, Lordon ou Krugman. Puis agissons.