Pour les sphères parfaites, j'admets.
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1 brain changed, 7 insertions(+), 11 deletions(-)
src/net/lonah/cat/Sample.as | 18 +++++++-----------
diff -r 6438ae252bb3 -r dde974e86907 src/net/lonah/mixer/model/engine/Sample.as
--- a/src/net/lonah/mixer/cat/Sample.as Thu May 21 00:20:09 2009 +0200
+++ b/src/net/lonah/mixer/cat/Sample.as Thu May 21 00:29:11 2009 +0200
@@ -68,18 +68,14 @@
this.brain.getLanguages.has(CAT) ? Miou : not Miou
}
+
+ public function get Miou():Number{
+ return merrow->getMiou();
+ }
-// override public function load(o:Human):void
-// {
-// lock = true;
-// super.load(o);
-//
-// this.hasMoustaches = true;
-// this.pelage = Skin2Furr(o.skin);
-// this.miou = o.getMiou();
-// }
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Reprenons.
Voici une farce à quatre temps. Le premier se voulait une fanfare de mots perdus dans les creux d'une éclipse. Le second que voici s'en va chatouiller de grands mots trempés dans du martini. Le troisième, alors que vous y serez disposés, parlera de Quema, dîtes aussi "Je suis belle et désirable et entropique". Le quatrième clôturera cela avec du rock and roll perfusé d'électronique.
Ne cherchez pas de sortie, ça n’existe pas les sorties, ce ne sont que des fuites vers le même endroit. Ne cherchez pas non plus d’entrée, dois-je vous dire. A quoi bon vouloir ainsi ne pas se déplacer ?
L’important est que vous êtes là.
Nous avons dans ces bureaux pour tâche d’étudier la réalité. Cela ne se fait pas tout seul, vous l’imaginerez sans problème, demoiselle. Nous la capturons par plein de petits bouts, nous en gardons le reflet sur de grandes plaques brillantes en métal. Nous la suivons par mille moyens détournés, des projections, des rapports, de curieuses équations magnétiques qui s’accouplent et nous rassurent. Nous avons ainsi de jolies guirlandes de mots qui tendent à croire que tout ce qui arrive dans ce monde suit des règles de causalité tautologiques. Des images aussi, de belles images d’endroits qui n’existent probablement pas et qui n’ont de cesse que de rassurer les idiots sur ce mythe d’un machin rond et brûlant qui tournerait de par sa masse autour d’un autre truc rond et brûlant, lui-même à la dérive dans un grand océan de caoutchouc intangible.
Voyez vous ça.
L’important est d’oublier, si vous voulez tout savoir, une grande foire à l’oubli dans laquelle nous accumulons des opinions comme autant de raisonnements creux et peu curieux afin de nous mettre d’accord sur le bien et le moins bien, le premier résonnant toujours mièvrement aux exigeants d’un consensus liquide et flasque. Nous mélangeons ainsi avec application des déclarations à la pomme avec plein de ponctuations pour en tirer une morale, élevant ainsi l’homme au rang d’amateur de pâté de campagne ce qui est quand même assez digne.
Nous n’avons pour souvenirs que des échos. Que voulez vous faire de cela ?
Pourtant, il est ainsi fait qu’à chercher les motifs de ce monde en écartant les partis pris de réveillon, nous dégagions ainsi de curieuses vérités qui, bien qu’elles soient toujours aussi fausses, ont quand même un peu plus de gueule et sont susceptibles de nous amuser. Celle-ci, dans un esprit purement manichéen, nous les mettons en pot. Mettre le monde en pot est un objectif digne des fous. Il y a les petits pots et les grands. Nous laisserons les petits aux gens raisonnables, si vous le souhaitez bien.
La morale est une vaste blague trop importante pour la laisser aux gens sérieux. La morale n’est pas une série de phrases en plastique susceptibles de s’intercaler comme autant d’instructions pré mâchées dans des circonstances données. La morale est en soi comme une évidence superbe. Mais nous avons pris le tic nerveux de tergiverser sur le moindre point comme un jeu pour enfants dans un bac à mots. Nous noyons les idées sous des lieux et des temps, afin de ne jamais chercher le moindre fil, le moindre dessin.
Comme si nous nous appartenions. Autant se moucher dans sa fierté.
A ce point de lecture, si vous avez eu le courage de manger chaque mot, ce qui nous flatterait par ailleurs, vous aurez compris que sont bienvenus ici les fous et les idiots, les capricieux et les hurleurs, les érudits et les ignorants.
Je ne vous cacherais pas que conclure à ce point relève de ma part d’une profonde malhonnêteté teintée de perversion. Nous savons très bien où nous comptons vous emmener, et vous-même le savez déjà. Nous le tairons donc, nous nous contenterons de trinquer.
Sachez juste que Quema est belle et désirable. Ce sera déjà ça.
Il n’y a plus d’heure pour donner l’heure, il est temps de manger son nom.
A la santé des fous,
Et au goût de ce monde.
